"La Marche des Jongleurs," created by Isidore Isou in 1954, when it was presented at the Théâtre de Poche in Paris, is the founding work in Isou's theatre. It is described in the published version (in Oeuvres de Spectacle, Gallimard, 1964) as a "Two Part Polylogue, with a Prologue." The text that one reads in this edition is in fact a long manifesto discussing Isou's new ideas on theatre.

"La Marche des Jongleurs," [The March of the Acrobats] introduces the process of disjunction in the realm of theatre. The text, the gestures, and the stage set have no relation to each other. This "discrepancy" demands a "chiseling" effort because Isou is seeking the maximum condensation of the elements of theatre — literary, corporeal or visual —into separate particles called "implies," because they are implied by themselves, without "replying" to someone else. In this way he undermines the tired conventions of theatrical dialogue and staging.

While the published text gives the theoretical passages spoken by the three actors, and indicates all of their gestures (dancing, taking off articles of clothing, miming actions such as reading a newspaper or hanging up clothes), and includes films projected as a backdrop, it does not represent the oral part of the piece, which Isou says should be based on his abstract phonetic poetry. The set design is also to be based on Isou's paintings and sculptures.

The Michel Amarger production in 1981 at the Salon Ecritures was performed by his troupe, Théâtre Neuf. The set design was their own Lettriste creation, and the Lettriste costumes were also designed by them. Amarger's production enlarged on Isou's autonomy of the physical action and the spoken text, by including passages where the text was augmented by previously recorded sound, and at other times he used projections that replaced or were superimposed on the actors' gestures.

The photos here illustrate the gestural action, the set design, and the costuming for the 1981 Théâtre Neuf production of "La Marche des Jongleurs," by Isidore Isou, produced and directed by Michel Amarger, who is also seen in one of the principal roles, along with Frédérique Devaux.

Message'ai mis en scène et joué avec Le Théâtre Neuf, une adaptation inédite de La Marche des Jongleurs, du 6 au 24 octobre, 1981, tous les soirs â 21 heures, au Salon Ecritures, 34 rue du Louvre, dans le premier arondissement, à Paris. Il s'agissait alors de faire découvrir cette pièce de théâtre de Isidore Isou, à une nouvelle génération de spectateurs. Le spectacle était interprété dans un décor lettriste, avec des costumes lettristes confectionnés par le troupe du Théâtre Neuf.

La Marche des Jongleurs est la pièce fondatrice de l'approche théâtrale de Isidore Isou. Elle est publiée dans le recueil Oeuvres de spectacle, édité chez Gallimard en 1964. La pièce a été représentée sur scène en 1954, par trois acteurs, lors de quelques soirées publiques, après son élaboration par Isidore Isou. Elle se présente comme un polylogue en deux parties, avec un prologue, dans lesquels sont appliquées les théories de Isou au sujet du théâtre.

La Marche des Jongleurs introduit le procédé de disjonction dans le domaine du théâtre. Le texte, les gestes des acteurs, les décors, n'ont aucun rapport les uns avec les autres. Cette "discrépance" exige un travail ciselant sur chaque expression littéraire, corporelle ou plastique, condensée au maximum, dans les particules séparées, sans rapport entre elle, intitulées "impliques," parce qu'elles s'impliquent elles-mêmes, sans répliquer à personne.

Ainsi les textes autonomes, indépendants de toute narration, sont interprétés par les acteurs avec des gestes discrépants. Les comédiens exercent des mouvements sans rapport direct ou indirect avec les phrases ou expressions contenues dans les impliques.

La mise en scène que j'ai proposée en 1981, élargissait cette autonomie du corps et de la parole en incluant dans la représentation des moments où les textes dévolus aux personnages étaient diffusés par des enregistrements sonores préalables. A d'autres moments, des projections se substituaient ou se superposaient aux gestes des comédiens.